Sorgho Objectif 70 000 ha en 2010

"Le déficit permanent de la production européenne offre des débouchés assurés en France et en Espagne." (© Terre-net Média)

Les surfaces de sorgho ont atteint 57 000 hectares en 2009, en hausse de 20 000 ha par rapport à 2008, grâce aux surfaces supplémentaires pour les cultures de printemps rendues disponibles par le non semis des céréales à l’automne. Un contexte climatique difficile et une sécheresse estivale importante ont donné un rendement moyen à 57 q/ha, « plutôt satisfaisant sachant que 80 % des sorghos français sont conduits en sec », précise Jean-Luc Verdier, ingénieur régional sud, d’Arvalis-Institut du végétal.

La production nationale a ainsi atteint 326.000 t, parmi lesquelles 100.000 t ont été exportées vers l’Espagne. Au niveau mondial, les échanges atteignent 6,1 millions de tonnes. Les Etats-Unis, premiers producteurs mondiaux, conservent la tête du classement des exportateurs, suivis de loin par l’Argentine et l’Australie. Le débouché éthanol utilise 29 % du sorgho américain. Côté importations, le Mexique, le Japon et l’Union européenne, en particulier l’Espagne, se partagent le flux.

Rentable face au tournesol et complémentaire du maïs

Les enquêtes menées par Arvalis montrent « la rentabilité du sorgho face au tournesol, en sec, et sa complémentarité par rapport au maïs en conditions irriguées, dans les situations de faible réserve hydrique et/ou de gestion délicate d’irrigation ». Et alors que le désherbage pouvait constituer un frein au développement de la culture, « cinq homologations d’herbicides sorgho pour les semis 2009 ont ouvert de nouvelles perspectives pour une bonne maîtrise du désherbage », ainsi que l’adoption pour certains agriculteurs de techniques mécaniques d’entretien : binage, herse étrille.

Evolution des rendements et surfaces de sorgho en France. (© Arvalis)

Au niveau variétal, le catalogue a accueilli huit nouveautés en 2009. Les avancées se situent essentiellement au niveau de la précocité. « Pour le nord de la zone de culture du sorgho, elle permet de diversifier l’offre variétale. Pour le sud, la précocité permet d’avancer les dates de récolte, soit une meilleure succession des travaux, et d’esquiver les risques de stress hydrique de fin de cycle. »